parler de22

je

lis

dis

écris

connais

tu

lis

dis

écris

connais

il/elle/on

lit

dit

écrit

connaît

nous

lisons

disons

écrivons

connaissons

vous

lisez

dites

écrivez

connaissez

ils

lisent

disent

écrivent

connaissent

 

lecture et livres

läsning och böcker

hej Christophe, hur mår du?

bonjour Christophe ça va ?

hej Marine, tack jag mår bra och du?

bonjour Marine, merci, ça va très bien et toi ?

tack, mycket bra också ; vad läser du?

merci, très bien aussi ; qu’est-ce que tu lis ?

åh, det är en bok för skolan

ah, c’est un livre pour l’école

vad heter den ?

il s’appelle comment

den heter « Guldsökaren »

il s’appelle « Le Chercheur d’or »

vem är den av ? vem har skrivit den här boken?

il est de qui ? qui a écrit ce livre ?

det är Jean-Marie Gustave Le Clézio som har skrivit den här boken

c’est Jean-Marie Gustave Le Clézio qui a écrit ce livre

Le Clézio ? Det känner jag inte alls till.

Le Clézio ? Je ne connais pas du tout

Inte ? Han är väldigt känd!

Non ? il est très connu !

Är det en bra bok?

c’est un bon livre ?

ja, jag älskar den här boken! jag älskar den!

oui, j’adore ce livre ! je l’adore !

det är en bra bok alltså?

c’est un bon livre alors ?

ja, den är suverän ! Jag tycker mycket om den

oui, il est super ! je l’aime beaucoup

det är bra !

c’est bien !

och du, vad läser du i skolan?

et toi, qu’est-ce que tu lis à l’école ?

vi läser en bok av Patrick Modiano

on lit un livre de Patrick Modiano

vad heter boken ? vad heter den?

comment s’appelle le livre ? comment s’appelle-t-il ?

den heter « Augustisöndagar »

il s’appelle « Dimanches d'août »

och är den bra ? är det en bra bok?

et il est bien ? c’est un bon livre ?

åh nej, jag hatar den, den är värdelös

ah non, je le déteste, il est nul

gillar du inte den ?

tu ne l’aimes pas ?

nej, « redan » gillar jag inte att läsa

ah non, déjà je n’aime pas lire

jag, jag älskar att läsa, jag läser många böcker

moi j’adore lire, je lis beaucoup de livres

jag, jag läser aldrig, förutom om jag är tvungen

moi, je ne lis jamais sauf si je suis obligé

men du är duktig i litteratur(vetenskap) eller hur?

mais tu es fort en littérature, n’est-ce pas ?

ja, inte illa, men jag giller det inte

oui, pas mal mais je n’aime pas

vi gör ett litet kviss du och jag!

on fait un petit quiz toi et moi !

ok

d’accord

man försöker hitta författaren och två av hans böcker

on essaie de trouver l’écrivain et deux de ses livres

 

Försök utan hjälp att fylla i tabellen genom att säga vad ni tror. Viktigaste syftet med denna övning är att ni pratar, övar siffror, årtal, datum så att ni känner att ni har bra flyt i att prata siffror.

ex) Elev X säger:

je crois que Honoré de Balzac a écrit le livre « Le Père Goriot »

jag tror att Honoré de Balzac har skrivit boken ”Pappa Goriot

är ni överens fyller ni i detta i tabellen;

om man är säker på något säger man:                                      

je sais que Patrick Modiano a écrit le livre ”Dimanches d’août”

jag vet att Patrick Modiano har skrivit ”Augustisöndagar”

 

Marcel Proust a écrit « À la recherche du temps perdu » » 

Marcel Proust har skrivit boken « På spaning efter den tid som flytt”

Jean-Marie Gustave Le Clézio est né le 13 avril 1940

Jean-Marie Gustave Le Clézio föddes den 13 april 1940

Patrick Modiano est né à Boulogne-Billancourt

Patrick Modiano föddes à Boulogne-Billancourt

le livre « Le chercheur d’or » est paru/est écrit en....

boken « Guldsökaren » utkom/skrevs år.....

 

 

 

 

meningar att säga

Victor Hugo

Émile Zola

Maurice Leblanc

X föddes den.......

 

 

 

X föddes i.......

 

 

 

har skrivit......

 

 

 

boken X utkom år

 

 

 

X dog den.......

 

 

 

X dog i.......

 

 

 

 

 

 

 

 

Molière

Alexandre Dumas

Voltaire

X föddes den.......

 

 

 

X föddes i.......

 

 

 

har skrivit.....bok1

 

 

 

bok1 utkom år

 

 

 

har skrivit.....bok2

 

 

 

bok2 utkom år

 

 

 

X dog den.......

 

 

 

X dog i.......

 

 

 

 

författare, född den, född i, död den, död i, bok1, bok1 utkom, bok2, bok2 utkom ; sorterat alfabetiskt!

écrivain

Victor Hugo

Émile Zola

Maurice Leblanc

Alexandre Dumas

Voltaire

Molière

né le

15/01/1622

11/12/1864

21/11/1694

26/02/1802

24/07/1802

02/04/1840 

né à

Besançon

Paris 

Paris 

Paris

Rouen

Villers-Cotterêts

mort le

17/02/1673

30/05/1778

05/12/1870 

22/05/1885 

29/09/1902 

06/11/1941

mort à

Paris

Paris

Paris

Paris

Perpignan

près de Dieppe

livre1

Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur

Candide ou l’Optimisme 

Germinal

L'Aiguille creuse 

L'Avare

Le Comte de Monte-Cristo

livre1 publié en

1668

1673

1748

1759

1831

1844

livre2

Le Malade imaginaire

les 3 Mousquetaires

Les Misérables

Notre Dame de Paris

Thérèse Raquin

Zadig ou la Destinée 

livre2 publié en

1844

1862

1867

1885

1907

1909

 

 

 

 

 

 

 

 

corrigé1

écrivain

Victor Hugo

Émile Zola

Maurice Leblanc

Alexandre Dumas

Voltaire

Molière

né le

26/02/1802

02/04/1840 

11/12/1864

24/07/1802

21/11/1694

15/01/1622

né à

Besançon

Paris 

Rouen

Villers-Cotterêts

Paris

Paris 

mort le

22/05/1885 

29/09/1902 

06/11/1941

05/12/1870 

30/05/1778

17/02/1673

mort à

Paris

Paris

Perpignan

près de Dieppe

Paris

Paris

livre1

Les Misérables

Germinal

Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur

Le Comte de Monte-Cristo

Candide ou l’Optimisme 

L'Avare

livre1 publié en

1862

1885

1907

1844

1759

1668

livre2

Notre Dame de Paris

Thérèse Raquin

L'Aiguille creuse 

les 3 Mousquetaires

Zadig ou la Destinée 

Le Malade imaginaire

livre2 publié en

1831

1867

1909

1844

1748

1673

 

corrigé2

écrivain

Victor Hugo

né le

26/02/1802

né à

Besançon

mort le

22/05/1885 

mort à

Paris

livre1

Les Misérables

livre1 publié en

1862

livre2

Notre Dame de Paris

livre2 publié en

1831

 

corrigé3

écrivain

Émile Zola

né le

02/04/1840 

né à

Paris 

mort le

29/09/1902 

mort à

Paris

livre1

Germinal

livre1 publié en

1885

livre2

Thérèse Raquin

livre2 publié en

1867

 

corrigé4

écrivain

Maurice Leblanc

né le

11/12/1864

né à

Rouen

mort le

06/11/1941

mort à

Perpignan

livre1

Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur

livre1 publié en

1907

livre2

L'Aiguille creuse 

livre2 publié en

1909

 

corrigé5

écrivain

Alexandre Dumas

né le

24/07/1802

né à

Villers-Cotterêts

mort le

05/12/1870 

mort à

près de Dieppe

livre1

Le Comte de Monte-Cristo

livre1 publié en

1844

livre2

les 3 Mousquetaires

livre2 publié en

1844

 

corrigé6

écrivain

Voltaire

né le

21/11/1694

né à

Paris

mort le

30/05/1778

mort à

Paris

livre1

Candide ou l’Optimisme 

livre1 publié en

1759

livre2

Zadig ou la Destinée 

livre2 publié en

1748

 

corrigé7

écrivain

Molière

né le

15/01/1622

né à

Paris 

mort le

17/02/1673

mort à

Paris

livre1

L'Avare

livre1 publié en

1668

livre2

Le Malade imaginaire

livre2 publié en

1673

 

 

discussion

1.       tu lis beaucoup ? pourquoi ?

2.       tu aimes lire ?

3.       pourquoi tu aimes lire/pourquoi tu n’aimes pas lire ?

4.       qu’est-ce que tu lis ?

5.       quel est ton genre littéraire préféré ?

6.       en quelle langue est-ce que tu lis généralement ?

7.       quel est ton livre préféré ?

8.       un livre que tu n’as pas aimé

9.       tu préfères lire un livre en papier ou un livre numérique ? pourquoi ?

10.   le livre en papier, est-ce que c’est fini ?

11.   tu écoutes souvent des livres ? des audiolivres

12.   vous lisez des livres à l’école ? actuellement vous lisez quoi ?

13.   est-ce que tu offres souvent des livres en cadeau ?

14.   si vas souvent à la bibliothèque pour lire ou emprunter des livres ?

15.   quel est le meilleur livre suédois ?

16.   tu as beaucoup de livres à la maison ?

17.   dans ta famille on lit beaucoup ?

18.   si tu lis, tu relis souvent des livres ?

19.   citez autant d’écrivains français que possible et citez leurs livres

20.   lire-lecture-librairie-bibliothèque-bibliophile-bibliophobie-bibliovore

 

Définition de livre​​​ nom masculin

 Assemblage (broché ou relié) d'un nombre assez grand de pages, à l'exclusion des périodiques.  écritouvragevolume ; familier bouquin. Des livres et des revues. Livre de poche*.Livre d'images.  album. Livres rares, anciens. Amateur de livres.  bibliophile.locution Livre blanc, recueil de pièces officielles, diplomatiques.

Le livre : l'imprimerie et ses produits. Les industries du livre.

 Texte imprimé reproduit dans un certain nombre d'exemplaires. Livre de classe ; livres scolaires.Livres religieux ; livre de messe.  missel. Les beaux livres (livres d'art, albums, ouvrages de luxe…).

Texte (imprimé dans un livre ou destiné à l'impression, à la lecture). Écrire un livre. Lire, feuilleter, parcourir un livre.locution Livre de chevet, qu'on relit avec plaisir.Les livres : la lecture, l'étude, la science, la théorie.locution Parler comme un livre, savamment.À livre ouvert, couramment.

 Livre numérique(recommandation officielle pour e-book) :texte numérisé consultable sur un support électronique.Ce support.  liseuse.

 Grande division (d'un long ouvrage). Le second livre de « L'Énéide ».

 Cahier, registre. Livre de comptes. Le livre de bord* d'un navire.Livre d'or : registre destiné à l'inscription de noms célèbres, à la réunion de commentaires élogieux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

corrigé

Victor Hugo

Émile Zola

Maurice Leblanc

Alexandre Dumas

Voltaire

Molière

Les Misérables 1862

Thérèse Raquin 1867

Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur 1907

 

les 3 Mousquetaires 1844

Zadig ou la Destinée (1748)

L'Avare, 1668

 

Notre Dame de Paris 1831

Germinal 1885

L'Aiguille creuse (1909)

Le Comte de Monte-Cristo, 1844

Candide ou l’Optimisme (1759)

Le Malade imaginaire, 1673

 

né le 26 février 1802 (7 ventôse an X) à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris.

né le 2 avril 1840 à Paris et mort le 29 septembre 1902 dans la même ville.

né le 11 décembre 18641, à Rouen, et mort le 6 novembre 1941, à Perpignan.

né le 24 juillet 1802 à Villers-Cotterêts et mort le 5 décembre 1870 près de Dieppe

né le 21 novembre 1694 à Paris où il est mort le 30 mai 1778

baptisé le 15 janvier 1622 à Paris, où il est mort après avoir joué sur scène la quatrième représentation de sa pièce Le Malade imaginaire, le 17 février 1673.

Victor Hugo est un poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français, né le 26 février 1802 (7 ventôse an X) à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l'un des plus importants écrivains de la langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a eu un rôle idéologique majeur et occupe une place marquante dans l'histoire des lettres françaises au xixe siècle.

Émile Zola est un écrivain et journaliste français, né le 2 avril 1840 à Paris et mort le 29 septembre 1902 dans la même ville. Considéré comme le chef de file du naturalisme, c'est l'un des romanciers français les plus populaires2, les plus publiés, traduits et commentés dans le monde entier. Il a durablement marqué de son empreinte le monde littéraire français. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision

Marie Émile Maurice Leblanc est un romancier français né le 11 décembre 1864, à Rouen, et mort le 6 novembre 1941, à Perpignan.

Alexandre Dumas (dit aussi Alexandre Dumas père) est un écrivain français né le 24 juillet 1802 à Villers-Cotterêts (Aisne) et mort le 5 décembre 1870 au hameau de Puys, ancienne commune de Neuville-lès-Dieppe, aujourd'hui intégrée à Dieppe (Seine-Maritime).

François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris où il est mort le 30 mai 1778, est un écrivain, philosophe, encyclopédiste et homme d'affaires français qui a marqué le xviiie siècle.

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un comédien et dramaturge français, baptisé le 15 janvier 1622 à Paris, où il est mort après avoir joué sur scène la quatrième représentation de sa pièce Le Malade imaginaire, le 17 février 1673.

 

 

 

 

 

 

 

Victor Hugo

Émile Zola

Maurice Leblanc

Alexandre Dumas

Voltaire

Molière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanches d’août

C’est l’histoire de la cavale mélancolique et douce d’un couple qui se planque dans une triste chambre meublée de Nice. Sylvia porte en pendentif un magnifique diamant, « la Croix du Sud », dont on devine qu’il ne leur appartient pas et qu’ils vont devoir vendre pour poursuivre leur fuite. Au début du récit, on devine que la jeune femme a disparu. Lui semble avoir renoncé à la retrouver et tue le temps dans des promenades dans les rues de Nice durant lesquelles il retrouve le mari de Sylvia qui est maintenant camelot après une vie plus aisée. Après une tentative de dialogue ratée, le mari disparaît également.

Petit à petit, l’histoire se développe et apparaît un couple, les Neal, qui s’intéresse au bijou. La vente est presque réalisée mais la jeune femme disparaît avec eux : a-t-elle été enlevée ? S’est-elle enfuie volontairement ? Les souvenirs s’égrènent et on apprend la rencontre du couple sur les bords de la Marne dans le décor des riches villas construites par les proxénètes et les trafiquants, l’apparition du diamant qui a une histoire mouvementée et trouble et le début de la fuite des deux amants.

 

La Femme aux deux sourires

L’inspecteur principal Gorgeret est sur la piste de Clara la Blonde, fichée comme la maîtresse du grand Paul, sur la trace duquel elle est susceptible de mettre les policiers qui l’ont prise en filature. Jolie, tournure élégante, cheveux blonds ondulés, yeux bleus, entre 20 et 25 ans, voilà un signalement qui ne pourra pas laisser indifférent un certain Monsieur Raoul. Par une chance extraordinaire, cette demoiselle vient sonner à son domicile. Par erreur, puisqu’elle voulait voir l’habitant de l’étage au-dessus, le marquis Jean d’Erlemont. Gorgeret n’est cependant pas loin derrière non plus et sonne à la même porte, mais ce n’est pas un problème pour Raoul, jamais pris au dépourvu et qui a le talent nécessaire pour faire échapper la belle.

Justement, Arsène Lupin qui a déjà en place un complice, Courville, s’intéresse beaucoup à la richesse de la famille d’Erlemont. Il a trouvé, en effet, une lettre partiellement conservée où on peut lire entre autres mots : « L’héritage de mon grand-père demeure toujours introuvable » ; et une agence de renseignements semble déjà lancée sur l’affaire. Il n’en faut pas plus pour mettre Lupin en appétit et lui faire reprendre sa panoplie de cambrioleur. Mais il ne sera pas seul à pénétrer par effraction chez d’Erlemont car il pourra bientôt vérifier que Clara la Blonde a les mêmes talents que lui pour s’y approprier une photographie. Ensuite, on se demande si Lupin cherche vraiment une fortune ou le cœur de Clara, qu’on appelle aussi Antonine et qui dit ne pas connaître le grand Paul…

 

Candide[modifier | modifier le code]

Enfant supposé de la sœur de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh11, c'est le personnage principal du livre. La citation qui fait allusion à sa bâtardise se situe au chapitre premier de l'ouvrage : « Les anciens domestiques soupçonnaient que [Candide] était fils de la sœur de Monsieur le Baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps12,n 2. »

On perçoit immédiatement, dans la fin du premier paragraphe de l'œuvre, le sarcasme moquant le conservatisme social de la noblesse arrogante, certes tel que Molière un siècle plus tôt le pratiquait aux dépens de la petite aristocratie provincialen 3, mais surtout annonçant le Figaro de Beaumarchais : « Si le Ciel l'eût voulu, je serais fils d'un prince13. »

Voltaire nous donne une brève description du personnage : « Sa physionomie annonçait son âme » (chap. I). Candide est représenté principalement sous forme d'un caractère qu'il incarne. Ce caractère fait de lui l'homme qu'il est jusqu'à lui donner son nom : « Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple : c'est je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide » (chap. I)14.

L'onomastique, en matière d'interprétation des textes voltairiens, se révèle souvent féconden 4. Le mot « candide » vient du latin « candidus » qui signifie « blanc » et a pour second sens « de bonne foi, avec candeur, simplement »15. Le choix d'un tel nom indiquerait l’innocence du héros, voire sa naïveté. Cire vierge sur laquelle on marque en apparence tout, il s'étonnera de ce qu'il observera au fil de ses tribulations, à la façon apparemment enfantine de Socrate dans les dialogues platoniciens, personnifiant ainsi l'ironie selon l'étymologie du mot, « εἰρωνεία » (eirôneía) : « ignorance feinte »16.

 

Zadig

Voltaire retrace les mésaventures d’un jeune homme, nommé Zadiga, qui fait l’expérience du monde dans un Orient de fantaisie.

Tour à tour favorable ou cruelle, toujours changeante, la fortune du héros passe par des hauts et des bas qui rythment le texte : tantôt victime d'injustices, tantôt accusé à tort, Zadig échappe plusieurs fois à des amendes ou à la prison. Quand il devient Premier ministre du roi de Babylone, celui-ci l'apprécie fort, car Zadig mène une politique équitable, et ses décisions ou jugements ne prennent pas en compte la richesse de ses administrés.

Malheureusement pour lui, l’amour compromettant qu’il porte à la reine Astarté est découvert par la Cour. Zadig, craignant que le roi n'assassine la reine par vengeance, se résout à fuir le royaume de Babylone.

Durant son voyage à travers le monde, Zadig rencontre de nombreux personnages hauts en couleur, se trouve parfois en proie au désespoir ou à la souffrance, doit faire face à l’injustice et à la superstition, ainsi qu’à tous les dangers d'une telle errance, mais ne perd pas l'espoir de retrouver un jour Astarté. Il revient finalement à Babylone, défie le roi et, vainqueur, prend sa place.

C'est du chapitre VI qu'est extraite la célèbre citation « il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent »5.

le « malade imaginaire 

Résumé de la pièce

La pièce tourne autour d'Argan, le « malade imaginaire ». Il est veuf et a épousé en secondes noces Béline, qui simule des soins attentionnés, mais n'attend en réalité que la mort de son mari pour hériter. Il se fait faire des saignées et des purges et absorbe toutes sortes de remèdes, prescrits par des médecins pédants, plus soucieux de complaire à leur patient que de concourir à améliorer sa santé. Pour les berner, Toinette, sa servante, se déguise en médecin et lui dispense de nombreux conseils ironiques et moqueurs pour la profession1.

Argan prévoit de marier sa fille ainée Angélique à Thomas Diafoirus, fils de médecin et lui-même médecin. Mais celle-ci est éperdument amoureuse de Cléante et ne veut pas se marier avec Thomas Diafoirus. Elle et Cléante s'avouent leur sentiments grâce à une chanson (à la demande d'Argan), mais qui servait surtout à mettre en avant les qualités de chanteuse d'Angélique devant les Diafoirus. Pour savoir qui est vraiment sincère entre Angélique et Béline, Toinette recommande à Argan de faire le mort. Sa femme, appelée par Toinette, manifeste, devant celui qu'elle croit trépassé, sa joie d'en être débarrassée. Angélique, appelée ensuite par Toinette, manifeste un chagrin sincère à la mort de son père, qui arrête aussitôt son jeu et accepte l'union avec Cléante, à la condition que celui-ci devienne médecin. Béralde, frère d'Argan, conseille à ce dernier de devenir médecin à son tour, menant à une fin burlesque de la pièce, à savoir la cérémonie bouffonne de l'intronisation du « malade imaginaire » comme médecin1.

 

L’Avare

Résumé[modifier | modifier le code]

·         Acte I - L'intrigue se passe à Paris. Harpagon est bourgeois, riche et avare. Il a deux enfants : Élise qui est amoureuse de Valère, un fils de noble napolitain au service de son père en qualité d'intendant, et Cléante qui souhaite épouser Mariane, une jeune femme vivant chez sa mère sans fortune. Il ne supporte pas que l'avarice de son père contrarie ses projets amoureux. Harpagon est terrifié par une crainte obsédante : il a dissimulé dans le jardin, une cassette qui renferme dix mille écus d'or, il a peur qu’on la découvre et qu'on la lui vole. Suspicieux, il se méfie de tout le monde, même de ses enfants, il va jusqu'à renvoyer La Flèche, le valet de Cléante. Finalement, il leur dévoile ses intentions : il va épouser Mariane, Élise est promise (sans apport de dot) à Anselme, un vieux seigneur, et Cléante est destiné à une veuve. La jeune fille refuse énergiquement, son père demande à Valère de la convaincre. Valère est rusé et prend Harpagon par la ruse dans un filet invisible.

·         Acte II - Cléante, qui ne peut compter sur son père, a un besoin d'argent : de quinze mille francs. La Flèche, son valet, se charge de lui trouver un prêteur, un intermédiaire l'informe des conditions qui relèvent de l'usure la plus outrancière. Révolté, il finit par découvrir que l'usurier n'est autre que son père ; une violente dispute les oppose. L'intrigante Frosine entre en scène, elle persuade Harpagon que Mariane est une femme qui préfère les hommes âgés et qu'elle serait disposée à se marier avec lui. Harpagon est ennuyé par le manque de fortune de la jeune femme, mais Frosine le convainc qu'une personne pauvre qui ignore les dépenses ne peut que lui convenir. L'intrigante veut se faire payer de ses services, mais Harpagon élude et s'en va.

·         Acte III - À l'occasion de la signature du contrat de mariage, Harpagon a invité Mariane à dîner. Il sermonne sa domesticité et en particulier Maître Jacques, pour que les dépenses soient limitées. Le cuisinier proteste, l'intendant Valère soutient l'avare et prône l'économie ; une vive algarade s'ensuit au cours de laquelle Maître Jacques reçoit des coups de bâton, et dès lors ne songe plus qu'à se venger. Arrive Frosine qui introduit Mariane dans la maison, nerveuse à l'idée de rencontrer son futur époux. Quand celui-ci paraît, elle est dégoûtée par son physique, c'est à ce moment que Cléante arrive, elle reconnaît le jeune homme qui est l'objet de ses pensées. S'ensuit une conversation entre les amoureux, dans laquelle à mots voilés ils s'avouent leurs sentiments réciproques. Cléante retire une bague de grande valeur du doigt de son père, et l'offre en son nom propre à celle qu'il aime. Harpagon n'a pas véritablement compris la situation.

·         Acte IV - Les deux jeunes amoureux sollicitent Frosine pour qu'elle intervienne auprès du barbon, et qu'il renonce à son mariage insensé. Harpagon surprend son fils en train de baiser la main de Mariane, et conçoit immédiatement des soupçons dont il veut s'assurer. Afin de sonder son fils et connaître ses espoirs, il prétend avoir changé ses projets et renoncé au mariage. Le fils naïf dit tout à son père, son amour pour la jeune fille et son désir de l'épouser ; furieux, Harpagon résiste mal à un accès de violence et le maudit. Maître Jacques intervient pour les séparer et les raccommoder : en aparté, il leur fait croire à chacun que l'autre a abandonné la partie. La réconciliation est de courte durée, la dispute reprend de plus belle et ne cesse qu’à l'arrivée de La Flèche, avec la cassette des dix mille écus d'or, qu'il a lui-même dérobée. Hors de lui, Harpagon promet de trouver le coupable et de le châtier comme il se doit.

·         Acte V - Harpagon demande un commissaire de police afin d'enquêter sur le vol de la cassette et, dans son délire d'avaricieux, il veut faire interroger tous les Parisiens. Par vengeance, Maître Jacques désigne Valère qui arrive à ce moment. On le somme de s'expliquer et de reconnaître son forfait. Quiproquo, pensant que ses sentiments pour Élise sont connus, il admet qu'elle est secrètement sa fiancée. Une fois de plus Harpagon comprend avec retard et la fureur le reprend. Anselme, qui doit épouser Élise, entre en scène alors que Valère a commencé le récit de son histoire. Le vieillard comprend que Valère et Mariane sont ses enfants, il était persuadé qu'ils avaient péri dans un naufrage, il y a fort longtemps. Valère va épouser Élise et Cléante va épouser Mariane. Harpagon accepte leurs mariages, tant que Anselme paye tout. Il reste seul avec sa cassette.

 

Germinal

Résumé[modifier | modifier le code]

Fils de Gervaise Macquart et de son amant Auguste Lantier, le jeune Étienne Lantier s'est fait renvoyer de son travail pour avoir donné une gifle à son employeur. Chômeur, il part dans le Nord de la France à la recherche d’un nouvel emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et connaît d'effroyables conditions de travail.

Il trouve à se loger dans une famille de mineurs, les Maheu, et tombe amoureux de l'une des filles, la jeune Catherine. Celle-ci est la maîtresse d'un ouvrier brutal, Chaval, et bien qu'elle ne soit pas insensible à Étienne, elle se refuse à quitter Chaval.

Lorsque la Compagnie des Mines, arguant de la crise économique, décrète une baisse de salaire déguisée, Lantier pousse les mineurs à la grève. Il parvient à vaincre leur résignation et à leur faire partager son rêve d'une société plus juste et plus égalitaire.

Lorsque la grève éclate, la Compagnie des Mines adopte une position très dure et refuse toute négociation. Affamés par des semaines de lutte, les mineurs durcissent leur mouvement. Les soldats rétablissent l'ordre, mais la grève continue. Lors d'un mouvement de rébellion, de nombreux mineurs défient les soldats, qui se mettent à tirer sur les manifestants : Maheu, l'ouvrier chez qui Étienne avait pris pension, est tué en dernier par les soldats.

Les mineurs se résignent à reprendre le travail. C'est alors que Souvarine, un ouvrier anarchiste, sabote la mine. De nombreux mineurs meurent dans l'effondrement et l'inondation des galeries. Étienne, Catherine et Chaval, son amant, sont bloqués dans la mine. Chaval provoque Étienne, qui le tue. Il devient enfin l’amant de Catherine, qui meurt dans ses bras avant l'arrivée des sauveteurs. Étienne sort vivant de cet enfer.

Il repart pour vivre à Paris où il veut consacrer ses efforts à l'organisation syndicale et politique des ouvriers pour améliorer leur condition. Il est persuadé que les ouvriers vaincront l'injustice. Malgré leur retour au travail, les ouvriers sont, eux aussi, conscients de l'injustice de la situation et de leur victoire prochaine.

Thérèse Raquin

Résumé[modifier | modifier le code]

Thérèse Raquin, née à Oran en Algérie, est l'enfant d'une union entre un capitaine de l'armée française en Algérie et d'une mère née en Afrique du Nord, « une femme indigène d'une grande beauté »1,2. Sa mère meurt et à l'âge de deux ans, Thérèse est confiée à sa tante — Madame Raquin, la sœur de son père — pour qu'elle s'occupe d'elle. Madame Raquin a un fils, Camille, fragile et souvent malade. Les deux enfants vont grandir ensemble.

Lorsque Thérèse a 21 ans, elle épouse Camille. Ce mariage satisfait Madame Raquin, mais rapidement Camille en a assez de la campagne et veut aller s'installer à Paris, il rêve de travailler dans une grande administration. Madame Raquin se rend dans la capitale, trouve une boutique et un appartement à louer au passage du Pont-Neuf. Ils s'installent dans le logement et les femmes ouvrent une mercerie dans les locaux de la boutique. Camille, de son côté, trouve un travail dans l'administration de la compagnie des chemins de fer d'Orléans.

Trois années de vie monotone pour Thérèse s'écoulent. Cependant, la visite chaque jeudi soir de quatre invités rythme ses semaines. Ce sont le vieux Michaud, un commissaire de police retraité et ami de Madame Raquin, son fils Olivier, aussi policier, sa femme Suzanne et Grivet, un employé des chemins de fer d'Orléans que Camille a connu au travail. Ces rencontres sont l'occasion de boire du thé et de jouer aux dominos. Thérèse déteste ces soirées.

Un jour Camille rencontre Laurent, employé aux chemins de fer parce qu'il n'a pas réussi à vivre de sa peinture. Les deux hommes se connaissaient lorsqu'ils étaient enfants mais ils s'étaient brouillés. Il l'invite à venir un jeudi soir. Pendant la soirée, Laurent propose à Camille de faire son portrait. Il accepte.

Pendant qu'il peint, Thérèse, fascinée, l'observe sans cesse. Sur le chemin du retour, Laurent décide de devenir l'amant de Thérèse et de l'embrasser dès la première occasion. Quelques jours plus tard, le portrait est terminé mais il est étrange car il représente plus un noyé qu'un être vivant, tellement les couleurs sont ternes. Cependant, Camille est satisfait. Dès que Laurent se trouve seul avec Thérèse, il l'embrasse. Elle résiste d'abord puis se laisse faire.

Les amants se rencontrent régulièrement pendant les huit mois suivants. Ils trouvent chacun des excuses pour pouvoir se retrouver : Laurent quitte son travail dans la journée et Thérèse dit à sa tante qu'elle doit prendre l'air parce qu'elle se sent mal. Ils se voient dans la chambre de Thérèse sous les yeux du chat François.

Au bout de ces huit mois, le patron de Laurent lui interdit de quitter son travail et pendant deux semaines les amants ne peuvent plus se retrouver. Cependant, Thérèse parvient à quitter le domicile familial un soir. Auprès de son amant, elle a l'idée de tuer Camille pour que leur amour puisse être pleinement vécu.

Un jeudi soir, quelques semaines plus tard, ils entendent Michaud qui raconte l'histoire d'un meurtre qui n'a jamais été puni.

Un mois passe. Laurent, Thérèse et Camille se promènent à Saint-Ouen. Avant de souper, Laurent a l'idée d'aller faire un tour en barque sur la Seine. Avant de monter à bord, il annonce à Thérèse qu'il va tuer Camille.

Arrivé au milieu du fleuve et à l'abri des regards, il pousse Camille par-dessus bord mais celui-ci en se débattant a le temps de le mordre au cou avant de tomber à l'eau. Quand Laurent est certain que Camille est mort, il fait chavirer la barque et appelle à l'aide. Des canotiers viennent à son secours. Laurent leur dit qu'il s'agit d'un accident, tout le monde le croit.

Laurent se rend chez Michaud, Olivier et Suzanne pour leur raconter l'accident. Les canotiers ajoutent qu'ils ont vu la scène ce qui donne du poids au récit de Laurent. Madame Raquin est extrêmement choquée par la mort de son fils. Pour être sûr que Camille est bien mort, Laurent se rend quotidiennement à la morgue. Au bout de plus d'une semaine, le corps du défunt y est exposé, gonflé d'eau parce qu'il y est resté plusieurs jours.

Le jeune homme retourne aussi régulièrement à la boutique pour s'occuper des deux femmes. Les soirées du jeudi reprennent. Quinze mois passent. Laurent est de plus en plus anxieux car le spectre de Camille le hante, le privant de sommeil. Et puis sa morsure au cou ne disparaît pas. De son côté, Thérèse est également victime d'insomnies à cause du spectre de Camille.

Plus tard, Michaud a une idée : il décrète que Thérèse a besoin d'un mari et désigne Laurent comme étant l'homme idéal. Laurent fait semblant de se laisser convaincre par Michaud.

Lors de leur nuit de noces, Thérèse et Laurent ne peuvent pas dormir. Ils croient que le fantôme de Camille est dans leur chambre. Toutes les nuits, leurs craintes réapparaissent. Laurent croit même que le mort a pris possession du corps du chat. Ils ne peuvent se reposer car dès lors qu'ils s'allongent pour dormir, le corps de Camille s'interpose entre eux deux.

Quelques mois plus tard, Laurent décide de quitter son travail à l'administration pour se consacrer entièrement à la peinture. Mais à chaque fois qu'il fait un portrait, c'est celui de Camille qui apparaît. Il renonce à peindre.

Madame Raquin devient paralysée et muette. Un soir, alors qu'il fait une crise de nerfs, Laurent évoque les détails du meurtre devant la vieille femme. Celle-ci essaie de dire la vérité aux invités du jeudi mais ils ne la comprennent pas.

La vie de Thérèse et de Laurent devient un enfer : ils sont excédés, ils se disputent de plus en plus violemment. Laurent bat Thérèse ; en effet, cela soulage ses angoisses. Un jour, il tue le chat. Madame Raquin pleure l'animal presque autant qu'elle a pleuré son fils.

Après six mois de mariage, Thérèse et Laurent ne se supportent plus et décident simultanément de mettre fin aux jours de l'autre ; aucun des deux ne se doute de l'intention de son partenaire. Laurent vole du poison à un de ses amis et Thérèse cache un couteau sous sa jupe. Une fois les invités du jeudi partis, Laurent verse un verre d'eau sucrée empoisonné à Thérèse et celle-ci prend le couteau. Lorsqu'ils s'aperçoivent de ce qu'ils préparent, ils décident de se suicider en buvant chacun la moitié du verre.

Madame Raquin assiste au spectacle en savourant la scène de leur mort commune.

 

J. M. G. Le Clézio

Écrivain

Description

Jean-Marie Gustave Le Clézio, plus connu sous la signature de J.M.G. Le Clézio, né le 13 avril 1940 à Nice, est un écrivain de langue française, comme il se définit lui-même. De nationalités française et mauricienne, il est fortement imprégné par la culture mauricienne et bretonne de sa famille. Wikipédia

Date/Lieu de naissance : 13 avril 1940 (Âge: 82 ans), Nice, France

Épouse : Jémia Jean (m. 1975)

Activité principale : Romancier, nouvelliste, essayiste

Enfants : Patricia Le Clézio

Parents : Simone Le ClézioRaoul Le Clézio

Distinctions

Prix Renaudot en 1963
Prix Paul-Morand en 1980
Prix Stig Dagerman en 2008
Prix Nobel en 2008

 

 

Notre Dame de Paris

Résumé[modifier | modifier le code]

Quasimodo.
Eau-forte de Géry-Bichard d'après Luc-Olivier Merson, 1889.

Pierre Gringoire.
Eau-forte de Géry-Bichard d'après Merson, 1889.

L'intrigue se déroule à Paris en 1482. Les deux premiers livres (I et II) du roman suivent Pierre Gringoire, poète sans le sou. Gringoire est l'auteur d'un mystère qui doit être représenté le 6 janvier 1482 au Palais de justice en l'honneur d'une ambassade flamande. Malheureusement, l'attention de la foule est vite distraite, d'abord par le mendiant Clopin Trouillefou, puis par les ambassadeurs eux-mêmes, et enfin par l'organisation improvisée d'une élection du Pape des fous à l'occasion de la Fête des Fous qui a lieu ce jour-là. Le sonneur de cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Quasimodo, est élu Pape des Fous en raison de sa laideur. Le mystère finit par s'arrêter, faute de public. Gringoire, à cette occasion, entend parler d'Esmeralda, une danseuse bohémienne qui passe pour égyptienne. L'ayant aperçue, il la suit dans les rues de Paris à la tombée de la nuit. Esmeralda manque d'être enlevée par Quasimodo accompagné d'un mystérieux homme vêtu de noir (qui se révélera être l'archidiacre de Notre-Dame, Claude Frollo), mais elle est sauvée par l'intervention d'un capitaine de la garde, Phœbus de Châteaupers. Gringoire, qui a été renversé lors de l'intervention, reprend ses esprits un peu plus tard et erre dans les rues, se retrouvant sans le vouloir au cœur de la cour des Miracles, le quartier hanté par les pires truands de la capitale. Il manque d'y être pendu, et doit la vie à l'intervention d'Esmeralda qui le prend pour mari, mais seulement pour le sauver.

Le livre III évoque la cathédrale Notre-Dame de Paris, son histoire et ses restaurations mal pensées, puis donne une vision d'ensemble de la ville de Paris telle qu'elle apparaissait à un spectateur médiéval regardant la capitale du haut des tours de la cathédrale.

La cour des Miracles.
Illustration de Gustave Doré pour l'édition de 1860.

Le livre IV, au cours d'une analepse, revient sur les conditions dans lesquelles Frollo a adopté Quasimodo et sur la jeunesse de l'archidiacre. Il était un enfant dur, rigide et triste. Sa vie est entièrement consacrée à la quête du savoir, et il ne porte d'affection qu'à deux personnes : son frère cadet Jehan élevé par lui, un écolier dissipé mais qui passe son temps au cabaret et dans les maisons de passe ; et le bossu Quasimodo, qu'il a adopté à quatre ans quand il le vit exposé comme enfant trouvé dans la cathédrale. Frollo a fait serment de ne pas avoir de relations sexuelles avec des femmes, dont il a une piètre opinion, et il déteste les bohémiens.

Au livre V, Frollo, à qui son savoir et ses connaissances en théologie ont permis de devenir archidiacre de Notre-Dame, reçoit la visite de Jacques Coictier, médecin du roi, accompagné d'un mystérieux visiteur, le « compère Tourangeau ». Tous trois discutent de médecine et d'alchimie, et, en partant, le mystérieux personnage révèle être l'abbé de Saint-Martin de Tours, c'est-à-dire le roi Louis XI en personne. Au cours de la discussion, Frollo a fait allusion à la révolution technique que représente l'invention de l'imprimerie : le livre va provoquer le déclin de l'architecture, qui représentait jusqu'à présent l'œuvre la plus aboutie de l'esprit humain. Dans le chapitre suivant, « Ceci tuera cela », Hugo développe cette réflexion de son personnage.

La Esmeralda donnant à boire à Quasimodo sur le pilori.
Une larme pour une goutte d'eau, huile sur toile de Luc-Olivier Merson, maison de Victor Hugo, 1903.

Au livre VI, Quasimodo est jugé au Châtelet pour sa tentative de rapt. L'affaire est écoutée par un auditeur sourd, et Quasimodo est sourd lui-même : le procès est une farce, et Quasimodo, sans avoir été écouté et sans avoir rien compris, est condamné à deux heures de pilori en place de Grève et à une amende. Sur la place de Grève, dans un entresol, se trouve le « Trou aux rats », qui sert de cellule à une recluse volontaire, la sœur Gudule. Un groupe de femmes, Gervaise, Oudarde et Mahiette, discute non loin de là ; Mahiette raconte l'histoire de Paquette, surnommée la Chantefleurie, dont l'adorable fillette a été enlevée quinze ans plus tôt par des bohémiens alors qu'elle n'avait pas un an, et remplacée par un enfant bossu dont on comprend qu'il s'agit de Quasimodo, plus tard recueilli par Frollo. La Chantefleurie aurait été rendue folle de douleur par la perte de sa fille, qu'elle n'a jamais retrouvée. Mahiette est persuadée que sœur Gudule n'est autre que la Chantefleurie, car celle-ci garde dans sa cellule un petit chausson d'enfant, seul souvenir de sa fille. De plus, la recluse voue une haine féroce aux bohémiens, et en particulier à Esmeralda. Peu après cette conversation, Quasimodo est amené en place de Grève et subit son supplice. Il doit son seul réconfort au geste généreux d'Esmeralda qui lui donne à boire.

Frollo s'apprêtant à poignarder Phœbus.
Lithographie de Nicolas-Eustache Maurin, maison de Victor Hugo, 1834.

Le livre VII commence plusieurs semaines plus tard. Esmeralda danse sur le parvis de Notre-Dame, tandis que Gringoire, qui s'est fait truand, est à présent jongleur. Esmeralda est regardée par la foule, mais aussi par Frollo, du haut des tours, et par Phœbus de Châteaupers. Celui-ci se trouve alors chez sa future épouse, Fleur-de-Lys, dont la maison fait face à la cathédrale. Reconnaissant la bohémienne, il la fait monter chez Fleur-de-Lys. Esmeralda, qui, en secret, est éperdument amoureuse de Phœbus, suscite la jalousie de Fleur-de-Lys à cause de sa beauté. Esmeralda est trahie par sa chèvre, Djali, à qui elle a appris à disposer des lettres pour former le nom de Phœbus : elle est alors chassée. Frollo accoste Gringoire pour le faire parler à propos d'Esmeralda, et comprend qu'elle est amoureuse de Phœbus. Les jours passent. Frollo devient peu à peu obsédé par sa passion pour l'Égyptienne et par sa jalousie pour Phœbus. Alors que son frère Jehan, qui dépense régulièrement tout son argent dans les cabarets et les maisons de passe, vient lui demander de lui prêter de l'argent, Claude Frollo reçoit la visite de maître Jacques Charmolue, et Jehan doit rester caché dans un coin pendant leur conversation. Il en profite pour subtiliser une bourse qui se trouvait à cet endroit. En quittant la cathédrale, Jehan croise Phœbus, qui est de ses amis. Phœbus, qui n'est nullement amoureux d'Esmeralda mais a envie de passer une nuit avec elle, a donné rendez-vous à la bohémienne dans un cabaret le soir même. Claude Frollo, qui a vu Jehan aborder Phœbus et l'a entendu se vanter de son larcin, abandonne son entretien avec Charmolue pour suivre discrètement les deux hommes. Lorsque Phœbus abandonne Jehan ivre mort après qu'ils ont bu ensemble, Claude l'aborde et demande à pouvoir assister à ses ébats avec la bohémienne, moyennant paiement ; Phœbus accepte. Esmeralda vient au rendez-vous, où Phœbus se montre très entreprenant ; mais au moment où elle va céder à ses avances, Claude Frollo surgit et poignarde le capitaine, avant de s'enfuir par une fenêtre donnant sur la Seine.

Au livre VIII, Esmeralda est arrêtée et jugée pour le meurtre de Phœbus de Châteaupers, qui a été gravement blessé. Elle est également soupçonnée de sorcellerie. Elle apprend que Phœbus est probablement mort, et, abattue, cesse de plaider son innocence. Soumise à la torture, elle avoue tout ce dont on l'accuse. Quelque temps après, Frollo vient la voir dans son cachot, confesse son amour pour elle et offre de l'aider, mais elle refuse et le repousse, toujours éprise de Phœbus dont elle le croit le meurtrier. En réalité, Phœbus a survécu et guérit progressivement, mais décide de s'abstenir de revoir Esmeralda, de peur que toute l'affaire ne compromette sa bonne réputation et son futur mariage. Deux mois après la nuit de son rendez-vous avec la bohémienne, Phœbus se trouve chez Fleur-de-Lys au moment où Esmeralda est amenée sur le parvis de la cathédrale pour être pendue. Esmeralda aperçoit Phœbus vivant et l'appelle, mais il se retire précipitamment : Esmeralda, désespérée, s'abandonne à la mort. Mais Quasimodo intervient soudain, s'empare d'elle et la traîne dans l'église, où le droit d'asile la met à l'abri.

Les truands de la cour des Miracles assaillent la cathédrale défendue par Quasimodo.
Dessin de Chifflart, maison de Victor Hugo, vers 1876-1877.

Au livre IX, Frollo, errant dans le voisinage, est pris de souffrances par sa condition, il pense Esmeralda morte. Le soir même, de retour à Notre-Dame, il croise la bohémienne sans se faire voir. Pendant des jours, dans la cathédrale, Quasimodo veille sur la jeune fille. Il tente de persuader Phœbus de venir voir Esmeralda, mais ce dernier refuse catégoriquement. Pour ne pas blesser celle qu'il aime de plus en plus, Quasimodo dira à Esmeralda qu'il n'a pas trouvé Phœbus. Le bossu tente de faire comprendre à la jeune fille que l'apparence physique ne fait pas tout, mais la bohémienne est toujours fortement amoureuse de Phœbus et croit encore aveuglément que le capitaine l'aime également. L'amour de Quasimodo pour Esmeralda commence à prendre le dessus sur sa loyauté envers Frollo, au point que, lorsque Frollo tente d'abuser de la bohémienne, Quasimodo lui fait barrage. Jehan revient demander de l'argent à son frère, mais ce dernier le chasse.

Sœur Gudule tente de protéger la Esmeralda en implorant la pitié de Tristan L'Hermite.
Aquarelle de Louis Boulanger, maison de Victor Hugo, vers 1831.

Au livre X, Frollo demande à Gringoire de sauver Esmeralda en retour de la vie qu'elle lui a sauvée jadis lorsqu'il a failli être pendu. Le poète a une idée approuvée par Frollo : faire appel aux truands avec lesquels vivait Esmeralda pour qu'ils viennent la délivrer. En pleine nuit, les truands venus en très grand nombre assiègent la cathédrale. Mais les portes sont fermées et Quasimodo retient l'invasion jusqu'à l'arrivée des soldats envoyés par le roi Louis XI que l'on a prévenu rapidement. Par autodéfense, Quasimodo tue Jehan Frollo (frère de l'archidiacre) qui venait de rallier les truands le jour même. Les truands sont décimés par les soldats du roi.

Au livre XI, Frollo profite du désordre qui règne sur le parvis de Notre-Dame pour emmener Esmeralda avec lui hors du bâtiment, accompagné de Gringoire et de Djali, la chèvre d'Esmeralda. Ils quittent l'île où se trouve la cathédrale et Gringoire prend la poudre d'escampette avec la chèvre. Resté seul avec Esmeralda, Frollo lui réitère ses déclarations d'amour et essaie de la convaincre : il peut l'aider à s'échapper et ainsi la sauver de la mort si elle accepte de l'aimer. Mais elle refuse toujours. Furieux, il la livre aux griffes de la vieille recluse du Trou aux rats, en attendant l'arrivée en force de la Justice. Mais au lieu de cela, la sœur Gudule reconnaît en l'Égyptienne sa propre fille, Agnès, volée par des gitans quinze ans auparavant. Sœur Gudule ne peut cependant en profiter, car les sergents de ville retrouvent la jeune bohémienne qu'ils traînent à nouveau au gibet. La mère meurt d'un coup à la tête lors de sa lutte pour sauver sa fille. Du haut de Notre-Dame, Quasimodo et Frollo assistent à l'exécution, par pendaison, d'Esmeralda. Quasimodo comprend que Frollo a livré Esmeralda ; furieux et désespéré il pousse l'archidiacre du haut de la tour, et va lui-même se laisser mourir dans la cave de Montfaucon, tenant embrassé le cadavre d'Esmeralda, enfin uni à elle pour l'éternité. Deux ans plus tard, on retrouve leurs squelettes enlacés et, lorsque l'on tente de détacher celui de Quasimodo, il tombe en poussière.

 

Les Misérables

Résumé

Article détaillé : Résumé détaillé du roman.

L'action se déroule en France au cours du premier tiers du xixe siècle, entre la bataille de Waterloo (1815) et les émeutes de juin 1832. On y suit, sur cinq tomes3, la vie de Jean Valjean, de sa sortie du bagne jusqu'à sa mort. Autour de lui gravitent les personnages, dont certains vont donner leur nom aux différentes parties du roman, témoins de la misère de ce siècle, misérables eux-mêmes ou proches de la misère : Fantine, Cosette, Marius, mais aussi les époux Thénardier et leurs enfants ÉponineAzelma et Gavroche, ainsi que le représentant de la loi, Javert. Outre le récit souvent dramatique des péripéties des vies de ces personnages, Victor Hugo interrompt régulièrement l'action pour de vastes digressions (telle la longue description de la bataille de Waterloo ouvrant la deuxième partie), prétextes à exposer ses idées sur l'Histoire, la société ou la religion.

La première partie (Fantine) décrit la « rédemption » de Jean Valjean sous l'influence de l’évêque de Digne, monseigneur Myriel ; il devient M. Madeleine, bienfaiteur de la ville de Montreuil-sur-Mer. En parallèle, on suit la déchéance de Fantine, fille-mère obligée de confier son enfant, Cosette, aux malfaisants Thénardier ; cette partie s'achève sur une série de coups de théâtre, Jean Valjean reprenant sa véritable identité et se livrant à la justice pour sauver un innocent ; il a cependant eu le temps de jurer à Fantine mourante qu'il s'occupera de Cosette.

Dans la deuxième partie (Cosette), on voit Jean Valjean s'évader, arracher Cosette aux Thénardier, et tenter de s'installer à Paris pour y mener une vie tranquille, mais il a attiré l'attention du policier Javert, qui ne cessera plus de le traquer ; cette partie se conclut sur le sauvetage miraculeux de Jean Valjean, trouvant refuge dans le couvent du Petit-Picpus.

Les évènements de la troisième partie (Marius) se déroulent dix ans plus tard. Le roman se concentre d'abord sur le conflit entre Marius et son grand-père, le grand bourgeois Gillenormand, qui aboutit à leur rupture et à l'entrée de Marius dans un groupe révolutionnaire, les Amis de l'A B C. Pendant ce temps, Jean Valjean et Cosette ont quitté le couvent ; Marius les rencontre par hasard, et tombe amoureux de cette fille dont il a le plus grand mal à découvrir l'identité. Le dernier livre (Le mauvais pauvre) noue tous les fils de l'intrigue : Thénardier (sous le pseudonyme de Jondrette) tend un piège à Jean Valjean ; Marius, témoin de ce guet-apens et se préparant à en avertir Javert, découvre que l'homme qui veut assassiner le père de sa bien-aimée n'est autre que celui qui a sauvé son propre père à Waterloo. Finalement, Jean Valjean s'échappe une fois de plus, et Marius perd la trace de Cosette.

La quatrième partie (L'idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis) montre les retrouvailles de Marius et Cosette, grâce à l'intervention d'Éponine. Leur idylle se développe rue Plumet, jusqu'au départ précipité de Jean Valjean ; tous les protagonistes de l'histoire, ou presque, convergent alors vers la barricade (fictive) de la rue de la Chanvrerie : les Amis de l'A B C par conviction révolutionnaire, Marius par désespoir d'avoir perdu Cosette, Éponine par amour, Gavroche par curiosité, Javert pour espionner et Jean Valjean pour sauver Marius.

La cinquième partie (Jean Valjean) commence par la mort des insurgés (dont Gavroche) sur la barricade. Jean Valjean permet à Javert de s'enfuir et sauve Marius au dernier instant, avant de le transporter dans les égouts de Paris et de le reconduire chez son grand-père ; rejoint par Javert, ce dernier le laisse repartir, et ne comprenant pas comment il a pu ainsi faillir à son devoir, il se suicide. L'idylle entre Marius et Cosette se concrétise par un mariage. Jean Valjean s'efface peu à peu de la vie du couple, encouragé par Marius qui voit en lui un malfaiteur et un assassin. Marius n'est détrompé par Thénardier que dans les dernières pages du roman et, confus et reconnaissant, assiste avec Cosette aux derniers instants de Jean Valjean.

 

 

Patrick Modiano

Distinctions

Prix Roger-Nimier et Prix Fénéon (1968)
Grand prix du roman de l'Académie française (1972)
Prix des libraires (1976)
Prix Goncourt (1978)
prix Jean-Monnet de littérature européenne (2002)
Prix mondial Cino Del Duca (2010)
Prix de l'État autrichien pour la littérature européenne (2012)
Prix Nobel de littérature (2014)

 

 

PLACE DES QUINCONCES

L’Esplanade des Quinconces bordée d’arbres plantés en quinconces occupe un vaste emplacement de 12 hectares (dont 6 d’espaces verts) en bordure de la Garonne, ce qui en fait la plus grande place d'Europe. Elle est décorée, à l’est par deux colonnes rostrales et, à l’ouest, par le Monument aux Girondins. De nombreuses manifestations s'y déroulent toute l'année : Fête du Fleuve, Fête du Vin, Foire à la brocante, Foire aux plaisirs, concerts, cirques, animations sportives…

 

Rue Sainte-Catherine (Bordeaux)

Cette rue piétonne de 1 250 mètres de long, est la principale rue commerçante de Bordeaux. Elle est présentée comme la plus longue rue commerçante et piétonne d'Europe1.